mercredi 14 janvier 2009

approche par capabilités

Mukandu Basua Babintu Leyka (1) Mylène Baum (2), Kiyombo (3), Bavon Mupenda (4), Maiga Diadie (5)
1. Unité de bioéthique Médicale UCL/ Belgique basuababintu@yahoo.fr
2. Unité de bioéthique Médicale UCL/Belgique
3. Ecole de santé publique université de Kinshasa RDC
4. Centre de bioéthique d’Afrique francophone /RDC
5.
Résumé
Tout prestataire de soins est par essence fait pour « décider pour ». Cette tradition trouve son origine dans la théorie paternaliste médicale. Dans la théorie paternaliste stricte, le malade est traité comme un enfant structurellement incapable de prendre des décisions le concernant. Devant la non-adhésion du bénéficiaire (malade) à notre service de bienfaisance, nous sommes, par souci éthique -savoir, de la raison humaine pour penser les valeurs-, obligé de chercher les stratégies afin de dissiper les conflits, repenser la collaboration et rétablir l’équilibre dans l’intérêt des acteurs (bénéficiaires et prestataires des soins) tout en s’adaptant au contexte kinois ou la vente de médicaments hors des officines pharmaceutiques , la présence des vendeurs pirates de médicaments le long des vérandas, allées de marchés, voire devant certains dépôts pharmaceutiques sont persistante .
Dans cet article, loin de nous l’idée de créer une inversion du modèle traditionnel de paternalisme -que nous apparentons à un principalisme fort - à un relativisme qui retournerait toutes les prérogatives de la décision médicale de l’emploi des antibiotiques- molécules sujettes aux multiples résistances- à des personnes non formées et informées , nous proposons, cependant, l’éducation thérapeutique - processus continu, intégré dans les soins et centré sur le patient en vue de le rendre capable d'acquérir et de maintenir les ressources nécessaires pour gérer au mieux sa vie - comme alternative pragmatique pouvant repenser l’asymétrie de pouvoir, rétablir la confiance éclairée c'est-à-dire comme un choix et non comme un devoir , inciter les jeunes de la rue à recourir à la médication moderne en cas des IST, faire respecter la posologie des antibiotiques (dose, rythme et durée des antibiotiques) et, au final, aboutir à une gestion thérapeutique efficace et efficiente des infections sexuellement transmissibles (IST) qui , selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), constituent des cofacteurs importants dans la transmission par voie sexuelle du VIH/SIDA.
Mots clés : Paternalisme médical, Gestion thérapeutique des IST, Enfants dits « sorciers », Education et antibiothérapie à domicile, pragmatisme, éthique.

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